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California dreaming : Birichino

Valade & Transandine est, depuis plus de 30 ans, l’un des leaders en France pour l’importation et la distribution de vins étrangers auprès des cavistes, des restaurateurs et des amateurs de vins. Nous sommes heureux de travailler avec eux depuis le début afin de vous proposer une sélection de vins étrangers de qualité.

Ce mois-ci, ils ont interviewé Alex Krause de Birichino en Californie :

Prononcé « biri-kino », le terme italien se traduit littéralement par « malicieux ». Birichino représente tout ce qui rend la Californie si passionnante en ce moment. C’est à dire une nouvelle génération de vignerons passionnés, tirant le meilleur parti de l’incroyable patrimoine viticole de l’État et faisant preuve d’une grande maîtrise pour produire des vins. Il est difficile de ne pas tomber complètement sous le charme ! Birichino fête ses 10 ans cette année, l’occasion d’aller à la rencontre d’Alex Krause, l’un des deux fondateurs.

Birichino, c’est une aventure à deux : John Locke et vous. Comment est né ce projet et quel bilan tirez-vous de cette première décennie ?

Nous avons commencé par produire de la Malvoisie suite à la demande d’un acheteur québécois que je connaissais bien et qui recherchait un vin issu de ce cépage peu commun en Californie. Étant donné que je connaissais une famille italienne qui avait une des rares parcelles de Malvoisie avec un profil intéressant dont j’avais déjà vinifié plusieurs millésimes dans le passé, j’ai saisi l’opportunité pour lancer Birichino.

Ni John, ni moi, ne sommes les héritiers d’une longue tradition familiale viticole. Nous ne nous sommes pas non plus enrichis dans l’investissement pétrolier ou la finance, ce qui est le parcours le plus courant pour débuter un domaine en Californie.

A ce jour, nous produisons une douzaine de vins. Nous sommes très émus par les retours que nous avons de nos clients. Très fiers de voir que nos vins sont à la carte de nombreux restaurants de prestige. Cela nous booste pour continuer de faire le travail que nous aimons faire.

Vous travaillez essentiellement de vieux vignobles, existe-t-il enore en Californie beaucoup de vieilles vignes non exploités ? Comment s’effectue vos choix de parcelles ?

Pour la sélection des parcelles, nous sommes très chanceux d’avoir des relations de longue date avec plusieurs familles viticoles qui possèdent des vignes centenaires plantées dans des zones intéressantes. Il n’y en a pas beaucoup mais heureusement, il est possible d’en trouver encore ! Ce sont de vieilles familles dans lesquelles les grands parents, ou arrière grand parents, faisaient du vin avec les vignes qu’ils avaient plantées. Leurs enfants, quant à eux, se sont dirigés vers des carrières plus rémunératrices que le vin mais ils ont quand même gardé ces parcelles qui ont aujourd’hui une valeur inestimable. Ces propriétaires veulent continuer la tradition familiale, ce qui nous permet d’accéder à leurs vignes avec des contrats de longue durée et sauvegarder à la fois la réputation et la tradition dont ils sont fiers.

Nous ne sommes pas nécessairement à la recherche de vieilles parcelles, mais ces dernières années quelques familles nous ont contactés en nous proposant des vignobles historiques avec un potentiel énorme que l’on ne peut pas refuser ! Par exemple l’an dernier, la famille du célèbre vigneron des années 30 et 40, Martin Ray, nous a proposé de son Cabernet situé sur une colline près de Montebello dans les montagnes de Santa Cruz. On était très fiers d’accepter cette collaboration qui nous permet de travailler sur une parcelle historique de Californie qui a été révélée une bonne quarantaine d’années avant tous les autres vignobles !

C’est important pour nous de mettre en valeur cet héritage viticole californien. On ne peut pas dire que nous cultivons le raisin depuis l’époque Romaine, mais nous avons une histoire de viticole de quelques siècles et nous sommes très fiers de valoriser ici des vignes qui ont été plantées au XIXème siècle et de les sauvegarder pour les prochaines générations.

Lorsque l’on déguste vos vins, peut-importe le cépage, nous sommes toujours surpris de retrouver la gourmandise du fruit et la fraîcheur qu’ils dégagent. Quels travails effectuez-vous dans les chais pour arriver à ce résultat ?

C’est tout d’abord une sélection parcellaire dans les vignobles qui rend cela possible. On y arrive avec des climats plus modérés. L’influence maritime ou une altitude élevée qui aident à sauvegarder cette fraîcheur. Après cette sélection, c’est l’acheminement des raisins au plus vite dans les chais pour sauvegarder les saveurs que l’on recherche, mais avec une acidité naturelle qui révèle le nez et le palais.

Ensuite, pendant la vinification nous ne faisons pas de macération à froid, nous ne sommes pas à la recherche d’une couleur foncé ni de tannins costauds. Après deux semaines et demies, on presse et les vins sont placés dans de vieux fûts ou des cuves en béton pour l’élevage. On ne colle pas et on ne filtre pas les rouges. Si l’on peut éviter pour les blancs, c’est parfait.

C’est cela notre identité : mettre en valeur le côté aromatique de ces cépages qui sont souvent issus de vignes centenaires non irriguées et qui ont le potentiel de démontrer une facette plus raffinée et élégante de leur personnalité.

En Californie, nous sommes habitués à déguster des vins avec du volume et de la matière, les vôtres ont au contraire une belle buvabilité et un équilibre parfait. Est-ce une tendance qui se développe en Californie ?

Effectivement on observe une évolution depuis les cinq dernières années vers un style plus élégant et buvable. Cela concerne pourtant une petite minorité du point de vue de la production totale, mais dans la restauration et chez les cavistes « branchés » cela se remarque.

Certes la plupart des consommateurs américains recherchent toujours leur 16° d’alcool marqué par le bois, mais chez la nouvelle génération de consommateur on remarque avec plaisir une recherche de touche plus légère. Cela est également apprécié par une nouvelle génération de vigneron qui s’intéresse à des climats plus modérés et à des vignobles plantés dans des régions un peu moins connues comme les montagnes Santa Cruz et Chalone et le pied des montagnes Sierra Nevada.

Nous avons un bel avenir !

Retrouvez les vins de Birichino que nous vous proposons sur le site le vingt-deux en cliquant ici.

 

 

Source : Valade & Transandine